Reforme DPE 2026
La réforme du DPE, annoncée le 9 juillet 2025, vise à corrigerun biais défavorable à l'électricité dans le calcul de la performance énergétique des logements : le coefficient de conversion de l'électricité (énergie primaire) passera de 2.3 à 1.9 à compter du 1er janvier 2026. Cette modification technique, bien que non intrusive, induira une amélioration mécanique des notes DPE pour les logements chauffés à l'électricité.
Conséquence directe : environ 850 000 logements actuellement classés F ou G verront leur statut de "passoire énergétique" s'améliorer sans nécessiter de travaux. Selon certaines estimations, jusqu'à7 millions de logements pourraient bénéficier d'une amélioration d'une classe énergétique. Dans le détail, près de 47% des logements chauffés à l'électricité gagneraient une classe, et 41% des petites surfaces (moins de 40m²) seraient concernées.
Le gouvernement défend cette réforme comme une mesure d'équité - l'électricité française étant largement décarbonée grâce au nucléaire- et un moyen de mieux cibler les aides à la rénovation vers les logements utilisant les énergies fossiles.
Cependant, cette initiatives suscite aussi des critiques. Des associations comme Cooénove dénoncent un "tripatouillage politique d'un outil scientifique" succeptible de masquer la précarité énergétique réelle des ménages et de freiner les rénovations nécessaires. Des experts alertent également sur le rique de donner un faux sentiment de sécurité aux propriétaires, notamment en petites copropriétés, et sur le maintien de normes et échéances (interdictions de locations, audits ect.) inchangées malgré cette amélioration artificielle.
Sur le marché immobiliern cette réforme pourrait fluidifier la vente et la location de biens mal classés, en limitant la dévalorisation liée à une mauvaise étiquette, mais elle pourrait aussi générer une forme de paralysie, certains propriétaires préférant attendre 2026 avant de mettre un bien en vente.
En résumé, réforme DPE 2026 est un geste politique fort en faveur de l'électricité bas carbone, mais elle soulève des intérrogations sur son impact réel sur la transition énergtique et la dynamique des rénovations durables.